Chico Xavier

Nosso Lar : Notre Demeure

Nosso Lar : ‘Notre Demeure’ est une super production brésilienne basée sur l’ouvrage le plus connu du médium brésilien Chico Xavier. A travers le personnage d’André Luiz, il décrit avec beaucoup de détails ce qu’est la vie dans l’au-delà.

La vie après la mort est le thème principal de cette histoire, sur la transformation d’un homme durant sa surprenante et éclairante expérience dans une dimension spirituelle de l’autre monde d’où nous venons.

 

Basé sur le livre « La vie de Chico Xavier » du journaliste Marcel Souto Maior, ce film décrit l’histoire du médium Chico Xavier qui vécut jusqu’à l’âge de 92 ans.

 

C’est une vie de médium spirite, que vous découvrirez, entièrement dévouée à son prochain bénévolement.

C’est aussi une vie de luttes avec une production médiumnique impressionnante, plus de 400 ouvrages psychographiés sous l’influence des Esprits vendus à plus de 30 millions d’exemplaires.

Il a fait don de tous les droits à des organismes de bienfaisance. « Je n’ai rien écrit.Ils, les esprits, ils ont écrit » répéta-t-il sans cesse. Francisco Cándido Xavier fut le médium brésilien le plus célèbre et le plus prolifique du XXe siècle.

Il popularisa grandement la doctrine spirite au Brésil. En 1981, le Brésil proposa officiellement Chico Xavier comme candidat au Prix Nobel de la paix.

 

Sorti sur les écrans au Brésil en 2010, ce film a connu un très grand succès national.

Resté en salle pendant 6 semaines, il a remporté le plus fort taux de fréquentation dans son pays pour l’année 2010.

Les Mères De Chico Xavier

 

 

Thiaoouba, la planète dorée

Thiaoouba, la planète dorée:

Michel Desmarquet fait un voyage extraordinaire jusqu’aux confins de notre galaxie, vers la planète Thiaoouba. En rêve? Non, en chair et en os. Il est guidé dans son voyage par Thao, qui va lui faire découvrir mille trésors et révélations. Découvrez cette épopée véridique. ICI

Don Miguel Ruiz

Les Quatre Accords toltèques: 

Disponible en audio sur cette page.

L’approche toltèque, telle que la présente Don Miguel Ruiz dans son livre décrit la réalité comme suit. Notre grille de lecture de la vie est conditionnée par notre éducation et par la culture environnante : les règles, les habitudes, les références. Même la langue fait partie de ce processus de domestication, car c’est elle qui permet sa transmission. Nous interprétons et jugeons la réalité comme si nous regardions au travers d’un écran de fumée où tout est brouillé. Nous n’avons pas choisi ce que nous savons, ce que nous croyons, et nos véritables choix sont pratiquement inexistants. Nous en sommes tous là, et cela empêche notre conscience d’émerger. Don Miguel Ruiz nomme cela le rêve des humains.

Cette éducation fonctionne bien, car c’est la peur des punitions, ou de ne pas être reconnu, qui va aider à notre adaptation au rêve. En nous montrant tel que ce qu’on attendait de nous, nous avons fini par ne plus nous montrer tel que nous sommes vraiment. Adulte le processus se reproduit de lui-même. Notre regard sur le monde se fait en fonction de cet apprentissage, bien souvent, à l’encontre de nous-même. Pourtant, quand nous tentons de faire fi de ces lois qui nous dirigent, nous vivons la peur, et c’est ce qui rend si difficile sa remise en question.

Or le rêve est faux, en grande partie en tout cas, et il nous baigne dans un cauchemar, où peur, souffrance, injustice et violence, règnent en maître. Et pourtant la vérité est déjà en nous, mais le brouillard du rêve nous empêche de la voir. Être soi-même sans nous soumettre aux désirs et jugements des autres (réels ou intégrés) nous tétanise. En essayant de répondre aux exigences du rêve, nous nous mettons des objectifs impossibles à réaliser, nous ne nous jugeons dès lors jamais à la hauteur, nous tentons de le masquer, et nous nous leurrons avec les masques que les autres portent, en finissant toujours par être déçus.

Nous nous forçons parfois à des comportements très destructeurs, par auto-punition, ou pour ne pas être démasqués. Nous sommes nos propres bourreaux. Et ce que nous acceptons des autres ne dépasse jamais en gravité, ce que nous sommes capables de nous infliger à nous-mêmes, sinon nous les rejetterions, ou nous nous rebellerions.

Plus notre image de nous est négative, l’idée de perfection que nous voulons atteindre est grande, et notre demande de reconnaissance est importante; plus nous serons en mesure d’accepter les pires comportements à notre égard, par peur d’être rejeté.

Et plus nous avons la trouille des autres, plus nous les jugeons durement.

Nous obéissons à toutes les règles du rêve qui nous ont été inculquées, mais nous obéissons surtout aux règles que nous avons intégrées. Les règles à changer sont toutes celles qui sont basées sur la peur. Les nouvelles à intégrer seront fondées sur l’amour. Plutôt que de perdre notre énergie, nous en gagnerons.

Les « 4 accords Toltèques » sont des accords que nous pouvons adopter pour leur puissance, afin de nous guider à refonder tous nos autres accords, et nous mener vers une réelle transformation.

Premier accord Toltèque : Que votre parole soit impeccable

La parole :
C’est par la parole que nous exprimons notre pensée, nos émotions, nos désirs : ce que nous sommes. Elle a un pouvoir créateur d’une extrême puissance : concrétiser les rêves, ou tout détruire. Son pouvoir est équivalent à celui d’une semence « qui peut faire germer l’amour comme la haine dans l’esprit des autres. Chaque esprit est fertile à sa manière à certaines paroles plutôt qu’à d’autres, et notre domestication nous rend plus sensibles aux paroles de peur, de doute, de haine. Plus nous sommes sensibles à une parole, mieux nous la croyons ». Et ces croyances transforment nos actions et notre vie. Pire encore, nous nous arrangeons toujours pour confirmer nos croyances. Certaines paroles vont renforcer nos croyances, d’autres, plus rarement vont pouvoir les briser.

Impeccable :
Ce que nous envoyons comme haine par la parole finit toujours par nous revenir. En semant des paroles destructrices, c’est donc contre nous-même que nous agissons. En semant des paroles bienveillantes, c’est tout l’inverse qui se produit. C’est donc l’intention qui importe. La difficulté réside dans l’inversion de ce que nous avons appris : c’est à dire, à ne plus exprimer notre poison, or, le plus souvent nous le faisons dans une totale inconscience des conséquences.

Pour rendre notre parole impeccable, c’est à la vérité que nous devons nous attacher, elle nous affranchira. La parole destructrice est de l’ordre de la critique, la médisance, le jugement, le ragot, la culpabilisation, l’intolérance, l’insulte, le mensonge.
La médisance fonctionne comme un virus informatique : elle se propage, et rend défaillant certains de nos modes de fonctionnement.

Nous sommes tout autant capable de parler contre nous-même, en nous auto-critiquant sans cesse. Quand nous partageons notre opinion sur autrui, dans l’espoir d’être soutenu dans cette opinion, nous sommes encore dans le poison.

Une parole impeccable va nous immuniser contre le poison d’autrui, car, en soignant notre parole, nous soignons notre esprit qui deviendra fertile à recevoir des paroles impeccables et stériles au reste. Cela va même plus loin. Selon Don Miguel Ruiz, « vous pouvez évaluer le degré auquel votre parole est impeccable à l’aulne de l’amour que vous avez pour vous-même ». La parole impeccable immunise contre l’enfer.

Deuxième accord Toltèque : Quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle

Quoi que l’on nous dise comme jugement, cela ne peut nous toucher que si nous y donnons notre accord. Nous pouvons très bien avoir l’accord de ne pas en tenir compte, donc, s’il s’agit de poison, de ne pas nous laisser atteindre. Si les autres sont programmés, conditionnés, à nous juger, ce n’est pas notre problème. Ne pas entrer dans le piège, cela peut protéger de l’enfer. Idem quand nous jugeons, nous ne faisons que projeter notre réalité sur les autres; surtout quand nous cherchons à avoir raison. Le jugement ne concerne que celui qui juge, pas celui qui est jugé. C’est la peur qui va être à la source du jugement et de tous les ressentis que le jugement peut entraîner. En nous libérant de la peur, on se libère de toutes les autres émotions négatives qu’elle entraine ainsi que du jugement et des difficultés qu’elle entraîne dans la relation.
Pour se libérer de la peur, le chemin est de se connaître et de s’aimer soi-même pour être immunisé, serein et heureux. Les jugements sur nous-même, engendrés par des croyances obsolètes, peuvent nous piéger également, surtout lorsque plusieurs croyances contradictoires nous conduisent vers le conflit intérieur. D’où la nécessité de revoir une à une toutes nos croyances.
La plupart des gens ne pratiquent pas ce deuxième accord, et s’entraînent les uns les autres dans le cercle vicieux des jugements, des conflits et des mensonges, au point d’en perdre la cohérence intérieure en se mentant à soi-même pour sauver la face, et s’enfoncer dans des situations inextricables. Pratiquer le deuxième accord rend libre.

Troisième accord Toltèque : Ne faites pas de suppositions

Prendre les choses de manière personnelle, après avoir fait des suppositions, nous amène à créer du poison personnel, qu’ensuite nous essaimons autour de nous. C’est notre peur qui nous entraîne à ne pas poser de questions, à ne pas vérifier les pensées qui germent en nous, et nous finissons par les croire au point de condamner les personnes pour des intentions qu’elles n’ont jamais eues, en les rendant responsables de nos problèmes.
Avec nos croyances et nos jugements nous interprétons tout de travers et adaptons nos points de vue à ce qui nous arrange bien (en apparence). Et nous avons l’imagination fertile. Nous voulons les réponses aux milliers de questions que nous nous posons, mais la peur nous paralyse et nous empêche de les exprimer, alors nous imaginons les réponses pour nous rassurer. Dans nos relations, nous imaginons que les autres pensent, ressentent, fonctionnent comme nous, et à chaque fois que cela s’avère faux, nous leur en voulons. Nous les aimons, non pas comme ils sont, mais comme nous voudrions qu’ils soient, en nous mentant sur la réalité. Et nous imaginons également qu’ils nous jugent comme nous jugeons, et c’est cela qui crée le cercle vicieux en nous empêchant d’aller vérifier. Pire encore, nous supposons sur nous-même.
Tant que nous restons dans la croyance que l’autre fonctionne comme nous, tout baigne. Quand la vérité commence à nous apparaître, nous décidons de « le » changer. Il serait plus simple de nouer des relations avec des gens qui dès le départ nous conviennent.
Arrêter de faire des suppositions permet des relations et une communication saine, plus libre, et libérée de tout conflit inutile sur les intentions prêtées à l’autre. Il s’agit d’un travail de prise de conscience du mode de fonctionnement, et ensuite d’un exercice long à poursuivre pour obtenir au bout du compte une gestion positive de notre vie.

Quatrième accord Toltèque : Faites toujours de votre mieux

Faire de son mieux permet de pouvoir modifier la hauteur de la barre, en fonction de l’humeur, des capacités qui peuvent changer d’un moment à l’autre. Faire de son mieux, c’est ne jamais en faire trop et ne jamais en faire trop peu : pas d’auto-jugement possible, pas de perte d’énergie inutile dans un sens ou l’autre. Car en faire trop c’est épuiser notre énergie à venir. En faire trop peu c’est « s’exposer » à la frustration de ne pas atteindre nos objectifs.
Faire de son mieux améliore notre motivation à agir sans s’attacher à un résultat immédiat, ce qui augmente la satisfaction par rapport à ce qui a été accompli et même le contentement général.
Faire de son mieux permet d’évoluer en acceptant nos limites, en estimant correctement nos capacités, en reconnaissant nos erreurs et en améliorant notre conscience.
Faire de son mieux permet d’éviter l’inaction et de poser l’action juste dans le moment présent, évitant la référence au passé et les souffrances qui peuvent en découler.
Faire de son mieux c ‘est pouvoir être soi-même sans exigence particulière, sans devoir se conformer.

 

Pratiquer les quatre accords Toltèques permet de mieux gérer sa vie, de vivre plus heureux. Cela ne s’apprend pas en un jour, car ils exigent de l’exercice, et n’épargneront pas les obstacles, les erreurs. Ils nécessitent chaque jour de reprendre la tâche, quel que soit le chemin parcouru la veille. Et à force d’exercices, le parcours sera facilité, et la vie en sera transformée.

Nos croyances et conditionnements, sont des accords que nous avons conclus avec nous-même dans notre enfance et tout au long de notre évolution, via nos expériences d’enfant qui a souffert ou a eu peur – alors que ces dangers n’existent plus pour nous en tant qu’adulte. Et bien plus souvent, ce sont des accords qu’on nous a inculqués. Ces accords nous cadenassent dans le rêve, dans le brouillard, et nous empêchent de vivre heureux. Nous avons hérité certains de ces accords de nos parents, et des générations qui les ont précédés. Ils ont fait ce qu’ils ont pu. Si nous devenons conscient d’une liberté possible nous pouvons changer cela. Ces accords sont basés sur trois sortes d’entité, d’une part les croyances, ensuite les jugements extérieurs que nous avons intégrés et qui vont nous dicter nos actions de l’intérieur afin de rester accepté par les autres, et enfin le rôle de victime que nous endossons.
Pourtant rien ne nous force de l’extérieur à rester dans ce rêve. La liberté ne tient qu’à nous. La liberté consiste à sourire à la vie, à explorer sans peur, à s’exprimer ouvertement, à vivre au moment présent, sans tout baser sur le passé et/ou le futur, à aimer sans crainte, à vivre naturellement.

Nous pouvons retrouver une forme d’insouciance de l’enfance, tout en devenant plus conscient.
Changer les accords se fait en trois étapes :
– devenir conscient du rêve, de nos accords et des blessures que cela nous inflige, et du poison qui en dérive et habite en nous. Nos accords sont pour la plupart fondés sur des mensonges, ils sont irréels.
– changer ces accords
– atteindre une dimension supérieure d’amour inconditionnel que certains appellent « Dieu ».

Pour mieux comprendre la manière dont nous sommes habités par ces anciens accords, on peut les symboliser par l’idée d’un « parasite » qui se nourrit de nos émotions négatives, suçant notre énergie. Ce parasite « vit » en nous (on peut le comparer au corps de souffrance dont parle Eckart Tolle dans son livre « Le pouvoir du moment présent »). Le parasite contrôle notre vie et s’épanouit en présence de nos souffrances et de nos peurs. Pour changer il va falloir véritablement éliminer le parasite. Nous ne pourrons pas toujours le maîtriser mais le choix de l’éliminer reste primordial. Le processus peut être lent, en travaillant au coup par coup pour éliminer un à un les accords néfastes. Une autre façon de l’éliminer est l’apprentissage du contrôle des émotions. Il existe un troisième moyen utilisé dans certaines traditions, plus radical et plus rapide : l’initiation de la mort – une mort symbolique pour éliminer le parasite.

Chaque croyance reléguée, chaque nouvel accord adopté diminue nos souffrances et augmente notre pouvoir. En affrontant notre part d’ombre, notre transformation peut nous permettre de la sublimer.

Dans son livre, Don Miguel Ruiz compare l’état émotionnel maladif de l’ensemble des humains à une maladie de peau qui rendrait tout contact entre eux douloureux, et où chacun souffrirait des plaies infectées. Si nous souffrions tous de tels problèmes de peau, nous ne supporterions plus de nous toucher, nous caresser ou de nous serrer dans les bras l’un de l’autre. Or c’est ainsi que nous fonctionnons émotionnellement. Nous sommes tous blessés, habités par des croyances et jugements erronés, et par beaucoup de poison émotionnel, et cela nous mène à fausser nos relations, agresser sans cesse, et comme tout le monde est concerné, nous croyons que c’est tout simplement normal.
La plupart des humains croient contrôler leur vie, mais en fait ce sont leurs émotions qui les contrôlent. Il ne s’agit pas de réprimer nos émotions mais de les réfréner, c’est à dire de pouvoir les exprimer dans le bon cadre, au bon moment, et de la bonne manière, et sans peur – à l’inverse de ce que fait une victime.

Pour parvenir à guérir de la maladie émotionnelle généralisée (comme la peau infectée), et qui est principalement liée au fait d’être habité par nos peurs, Don Miguel Ruiz suggère d’accéder au pardon. Pardonner tous les acteurs de notre vie qui nous ont rendu victime (en fonction de nos croyances) Et au final se pardonner soi-même pour commencer à s’accepter et à s’aimer. Le pardon agit telle une cicatrisation. Ce qui est pardonné ne nous affecte plus, ne réveille plus les émotions négatives.

Pour créer un nouveau rêve nous sommes invités à oser voir le monde avec de nouveaux yeux. Si nous choisissons d’y voir l’amour, notre vie se transformera. La subtilité consiste à à voir aussi l’amour derrière les apparences, et se sentir libre dans ce monde, sans crainte d’être jugé, et sans juger, avec tous les choix possibles, sans être contrôlé ni sans contrôler, mais avec l’amour en prime. La vie prend alors un tout autre sens, et le bonheur vécu est alors proche de celui que l’on ressent quand on est amoureux, à la différence qu’il est permanent. Il s’agit du paradis sur terre.
Nous n’avons aucune véritable raison de continuer à souffrir dans le rêve, même si nous nous trouvons toutes les bonnes excuses. Nous avons le choix.

Don Miguel Ruiz a donné une suite à son livre, co-écrit cette fois avec son fils Don José Ruiz :
« Le cinquième Accord Toltèque », paru aux Editions Guy Trédaniel en 2010

 

LE CINQUIEME ACCORD TOLTEQUE

Ce livre a été écrit de concert par Don Miguel Ruiz, et son fils Don José Ruiz. Le livre introduit le concept du livre précédent : les Quatre Accords Toltèques
en donnant quelques précisions supplémentaires pour chacun des accords. On ne peut comprendre le cinquième accord sans connaître le contenu des précédents.

Les auteurs reviennent sur le concept de la parole. Celle-ci est évoquée cette fois par rapport à notre discours intérieur: ces films que nous nous faisons, et que nous croyons tout autant que les histoires qu’on nous raconte. Pourtant ces films ne correspondent pas non plus à la réalité. Mais les émotions qu’ils réveillent, elles, sont bien réelles.

L’ensemble de nos croyances, incluant les émotions qu’elles suscitent est repris dans le concept que les auteurs ont nommé ‘tyran’ : cette espèce d’entité qui vit en nous, qui trompe notre volonté, et notre conscience des choses, et nous entraine vers des comportements inadéquats, des souffrances, et nous éloigne de nous-mêmes et nous épuise.

Seul nous, pouvons remédier à cette situation, et pour cela il s’agit de se réapproprier la liberté de choisir les pensées qui occupent notre mental. Le cinquième accord toltèque va nous y aider :
« Soyez sceptique, mais apprenez à écouter ».
L’écoute cette fois, ne nous mène pas à croire ce qu’on nous dit, mais à comprendre celui ou celle qui nous le dit.

En détricotant nos croyances nous risquons de recréer un nouveau monde de croyances, sans nous approcher de la vérité. Or la vérité est en nous, c’est en nous que nous devons avoir foi, et la vérité n’est pas faite de mots. Elle est, tout simplement.

Eloigner les fausses vérités va nous libérer des souffrances, et des jugements, tant sur nous-même que sur les autres.

Si nous doutons de tout ce que nous pensons, nous désamorçons le ronron mental automatique qui vit en nous, évitons les émotions destructrices et parvenons à sublimer les problèmes.

Cela se fait lentement mais l’effet est réellement puissant.

Les Ruiz nous parlent de trois niveaux de conscience qu’ils ont appelés les rêves de l’attention.

Le rêve de l’attention première c’est celui auquel mène notre éducation et nos conditionnements. Dans ce rêve, ce qui nous est présenté, nous le croyons et c’est évident. Les problèmes qui se posent à nous, nous les vivons en tant que victimes. Notre émotion principale est la peur, et c’est elle qui va colorer fortement les lunettes avec lesquelles nous regardons la réalité et elle va nous mener par le bout du nez en nous poussant vers des comportements inadéquats, contraires finalement aux quatre accords toltèques : nous médisons, prenons tout comme une affaire personnelle, faisons énormément de suppositions, et n’en faisons qu’à notre tête. Et tout cela de manière automatique.
Le langage utilisé est celui de la rumeur.
Il y a une grande difficulté à contrôler l’attention, ce qui nous rend manipulable par les événements, les personnes ou nos propres émotions.

Dans le rêve de l’attention seconde, la conscience grandit et cela mène à un regard critique vis-à-vis du précédent mode de fonctionnement. Un aspect rebelle se réveille. Nos croyances et le monde de la vérité se confrontent en nous. Nous fonctionnons dans les deux mondes à la fois. Nous devenons capable de discerner plusieurs interprétations possibles de la réalité, ce qui fait baisser la prégnance des croyances sur nous. Le langage dépend encore des croyances mais sur un mode plus rebelle.
Cependant, la part rebelle va nous inciter à mener une guerre pour des valeurs de justice, de liberté, de démocratie; et le choix de la violence n’en est pas exclu. Mais cette guerre est surtout intérieure.
Une tendance importante est de remplir notre monde de règles, ce qui nous mène vers plus de rigidité, de la culpabilisation envers nous-même et envers les autres, une recherche de contrôle sur notre vie et celle des autres.
Cela nous entraine bien souvent vers des voies de garage ou vers de grandes souffrances.
Le processus d’apprentissage pour le contrôle de l’attention est enclenché.

Le rêve de l’attention seconde peut être dépassé grâce au lâcher prise et au pardon, et c’est le scepticisme qui peut nous y aider.
Outre le doute sur tout ce que notre mental nous dicte, une attention peut être portée sur nos facultés parallèles : le bon sens, l’intuition, la foi en soi et en la vie, l’authenticité, l’acceptation de ce qui est. C’est l’intention qui devient alors le moteur de l’attention.
La recherche de compréhension intellectuelle devient alors de moins en moins nécessaire, le savoir devient accessible autrement. Et paradoxalement au doute sur nos croyances et celles de notre entourage, s’installe alors une foi en ce savoir intérieur qui permet de dépasser les peurs, de jeter les masques pour un retour à l’authenticité.
Les paroles deviennent superflues, c’est au niveau de notre rayonnement que le message passe.

Le rêve de l’attention tierce c’est celui où les jugements n’ont plus leur place. On se sent alors lié au tout. La conscience s’ouvre vers les valeurs du coeur. Le besoin de sens au travers du langage est dépassé. La force qui guide alors notre vie est l’amour, via l’acceptation de ce qui est, le respect, l’empathie.
On quitte les luttes, et la dépendance à des connaissances. C’est alors qu’on constate que l’entourage et les émotions deviennent le miroir de ce nouvel état et s’harmonisent avec notre propre chemin. On peut vivre dès lors dans ce qui est.

Nous fonctionnons tous de manière plus ou moins importante dans les 3 rêves.

Etant donné que ce nouvel état d’esprit, ou plutôt ‘état d’être’, est plus éloigné du langage, il est plus facile de décrire (avec des mots) ce qu’il n’est pas que ce qu’il est.
Il permet de quitter toutes les dichotomies de type ; avoir raison ou tort, gagner ou perdre, le bien ou le mal, le beau ou le laid.

La liberté qui est gagnée nous éloigne du conformisme, des croyances, des certitudes, de l’égocentrisme.
On voit et comprend au-delà des apparences. Les auteurs comparent cela à l’image de celui qui est le seul à être sobre au milieu de milliers de gens ivres, et qui sait ce qu’est être ivre.
Cela ne veut pas dire que la conscience nous rende supérieur, ou plus intelligent ou encore meilleur.

L’écoute véritable permet l’empathie, la compréhension de l’autre, sans recherche de le contrôler ou de le guider sur nos pas.
Le mental qui était notre « tyran » devient notre serviteur.
En acceptant ce qui est, on lâche toutes les sources de nos souffrances.

Les Ruiz proposent de changer le monde. Non pas la réalité extérieure, mais notre monde intérieur ainsi que la relation à soi. Comme ce que nous transformons en nous se reflète sur l’extérieur, il devient possible de percevoir alors un changement de l’entourage. En initiant ce changement en soi, nous oeuvrons bien plus loin, car c’est l’humanité qui en sera transformée.

La maîtrise de l’amour

Don Miguel nous indique ici comment guérir nos blessures émotionnelles par le pardon, l’amour et la vérité. Par sa richesse en histoires et allégories, cet ouvrage ne s’adresse pas qu’au mental, mais touche le cœur et la conscience profonde.
Votre bonheur ne peut venir que de l’intérieur, et il est le fruit de votre amour. Lorsque vous êtes conscient que personne ne peut vous rendre heureux, et que le bonheur est le résultat de votre propre amour, vous découvrez la plus grande maîtrise des Toltèques : La Maîtrise de l’Amour. Don Miguel Ruiz

 

Prophetie des Andes

https://www.youtube.com/watch?v=okoVTkzTAz0

1. Les coïncidences qui façonnent nos vies :

La première révélation concerne l’éveil à la conscience. Lorsque nous observons nos vies, nous nous rendons compte qu’il se passe beaucoup plus de choses que nous ne le pensions. Au-delà de notre routine et de nos problèmes quotidiens, nous pouvons déceler une mystérieuse influence divine : des  » coïncidences significatives  » semblent nous envoyer des messages et nous guider dans une direction particulière. D’abord nous ne faisons qu’entrevoir ces coïncidences : nous passons à toute vitesse à côté d’elles et ne leur prêtons presque aucune attention. Mais nous finissons par ralentir notre marche et observer plus attentivement ces évènements. L’esprit ouvert et vigilant nous développons notre aptitude à repérer le prochain phénomène synchronique. Les coïncidences semblent affluer et refluer, tantôt elles se succèdent rapidement et nous entraînent brusquement, tantôt elles nous immobilisent. Cependant, nous savons que nous avons découvert le processus de l’âme qui guide nos vies et les fait progresser. Les révélations suivantes expliquent comment augmenter l’occurrence de cette mystérieuse synchronicité et découvrir l’ultime destin vers lequel nous sommes conduits.

2. Une vaste perspective

La deuxième révélation nous enseigne que notre perception des mystérieuses coïncidences de la vie est un évènement important sur le plan historique. Après l’effondrement de la vision médiévale du monde, nous avons perdu la sécurité morale que nous procurait l’explication de l’univers fournie par l’Église. Par conséquent, il y a cinq cent ans, nous avons collectivement décidé de dominer la nature, en utilisant la science et la technologie pour vivre dans ce monde. Nous avons cherché à créer une sécurité matérielle pour remplacer les certitudes spirituelles que nous avions perdues. Pour nous sentir plus rassurés, nous avons systématiquement écarté et nié les aspects mystérieux de la vie sur cette planète. Nous nous sommes fabriqué l’illusion que nous vivions dans un univers entièrement explicable et prévisible, où les évènements fortuits n’avaient aucun sens. Pour entretenir cette illusion, nous avons eu tendance à nier toute preuve contraire à nos convictions, à entraver la recherche scientifique sur les évènements paranormaux, et nous avons adopté une attitude de scepticisme absolu. Explorer les dimensions mystiques de la vie est devenu presque un tabou. Petit à petit, cependant, une prise de conscience se fait jour. Elle nous permet de nous libérer de l’obsession du bien-être matériel qui a caractérisé l’âge moderne, et d’ouvrir notre esprit à une nouvelle conception du monde, plus juste.

3. Une question d’énergie

La troisième révélation souligne la dynamique énergétique de notre nouvelle vision de l’univers. Lorsque nous considérons le monde qui nous entoure, nous ne pouvons plus penser que chaque chose est faite de matière. Grâce aux découvertes de la physique moderne et aux efforts croissants de synthèse avec la sagesse de l’Orient, nous commençons à percevoir l’univers comme un vaste champ d’énergie, un monde quantique, où tous les phénomènes sont reliés entre eux et interagissent les uns sur les autres. Grâce à la sagesse orientale, nous savons que nous avons nous-mêmes accès à cette énergie universelle. Nous pouvons la projeter vers l’extérieur par nos pensées et nos intentions, influencer notre vie et celle des autres.

4. La lutte pour le pouvoir

La quatrième révélation explique que les êtres humains se sont souvent coupés eux-mêmes d’une connexion intérieure avec cette énergie mystique. Le résultat est que nous avons eu tendance à nous sentir faibles et peu sûrs de nous-mêmes, et que nous avons souvent cherché à récupérer des forces en nous procurant de l’énergie auprès d’autres êtres humains. Nous le faisons en cherchant à manipuler ou à absorber l’attention de l’autre. Si nous pouvons forcer son attention, alors nous sentons qu’il nous donne du tonus, nous rend plus forts grâce à son énergie, mais évidemment cela l’affaiblit. Souvent les autres réagissent contre cette usurpation de leur force, créant ainsi une lutte de pouvoir. Tous les conflits en ce monde proviennent de cette bataille pour l’énergie humaine.

5. Le message des mystiques

La cinquième révélation permet à chacun de se relier intérieurement à l’énergie divine. En recherchant et en explorant la dimension divine à l’intérieur de nous-mêmes, nous pouvons personnellement entrer en contact avec l’expérience mystique. Au cours de notre quête de cet état modifié de conscience, nous apprenons à distinguer entre la description intellectuelle de cette conscience et cette conscience elle-même. Pour cela nous employons certains critères expérimentaux qui indiquent que nous sommes reliés à l’énergie universelle. Par exemple, sentons nous notre corps plus léger ? Nous sentons nous légers sur nos pieds, comme en apesanteur ? Avons nous une perception plus aiguë des couleurs, des odeurs, des goûts, de la beauté ? Eprouvons nous un sentiment d’unité, de sécurité absolue ? Et surtout, atteignons nous l’état de conscience qu’est l’amour ? Non pas envers quelqu’un ou quelque chose, mais comme une sensation constamment à l’œuvre dans nos vies, en arrière-plan. Nous ne voulons plus parler seulement de prise de conscience mystique. Nous avons le courage de mettre en pratique ces méthodes pour véritablement chercher cette relation avec le divin. C’est cette relation avec l’énergie totale qui résout tous les conflits. Nous n’avons plus besoin d’obtenir de l’énergie d’autres personnes.

6. Clarifier le passé

La sixième révélation permet de prendre conscience du moment où nous perdons notre lien intérieur avec l’énergie divine. Dans ces moments là, nous recourons souvent à notre technique personnelle, inconsciente, de manipuler autrui pour lui prendre son énergie. Généralement, ces manipulations sont soit passives, soit agressives. La plus passive est la réaction de la Victime, ou du Plaintif : toujours envisager les évènements de façon négative, compter sur l’aide des autres, décrire les faits de façon à les culpabiliser (et les obliger ainsi à vous fournir de l’attention et de l’énergie). Prendre ses distances – la stratégie de l’Indifférent – est moins passif : donner des réponses vagues, ne s’engager en rien, faire que les autres s’efforcent de le comprendre. Quand ils lui courent après, il capte leur attention et donc leur énergie.

7. Déclencher l’évolution

Selon la septième révélation, nous devenons conscients que les coïncidences nous ont conduit vers la réalisation de nos missions et la quête de nos questions existentielles. Jour après jour, cependant, nous nous élevons en comprenant et en donnant suite aux plus petites questions provenant de nos objectifs plus larges. Si nos questions sont justes, nos réponses nous arrivent toujours à travers de mystérieuses occasions. Chaque phénomène synchronique, quel que soit son apport à notre développement personnel, provoque toujours en nous une autre question importante ; nos vies se déroulent à travers un enchaînement questions/réponses/nouvelle question tandis que nous évoluons le long de nos chemins spirituels. Des réponses synchroniques peuvent provenir de nombreuses sources ; rêves nocturnes, rêves éveillés, pensées intuitives et, le plus souvent, d’autres personnes qui se sentent inspirées pour nous apporter un message.

8. Une nouvelle éthique des relations

Selon la huitième révélation, la plupart des phénomènes synchroniques se produisent grâce aux messages que les autres nous font parvenir ; en outre, une éthique spirituelle nouvelle envers autrui favorise ce synchronisme. Si nous ne sommes pas en compétition avec autrui pour recevoir de l’énergie, si nous restons reliés à l’énergie mystique à l’intérieur de nous-mêmes, alors nous pouvons élever les autres avec notre énergie, en nous concentrant sur la beauté de chaque visage, en voyant les qualités supérieures qui se trouvent en chacun. L’énergie que nous envoyons quand nous nous adressons à son MOI supérieur amène l’autre à une conscience plus complète de ce qu’il est, de ce qu’il fait ; et cela accroît la possibilité de transmission d’un message synchronique. L’élévation des autres est particulièrement importante quand il existe une interaction au sein d’un groupe, quand toute l’énergie collective peut se porter sur celui qui a intuitivement pris la parole. Il est également important de partir de cette éthique quand on s’occupe d’enfants ou quand on a affaire à eux. Pour élever des enfants, il nous faut nous adresser à la sagesse de leur MOI supérieur et les traiter avec intégrité. Dans les relations amoureuses, il faut s’assurer que l’amour euphorique ne se substitue pas à notre relation avec l’énergie mystique intérieure. Ce sentiment d’euphorie dégénère toujours en une lutte de pouvoir, du fait que les deux membres du couple deviennent dépendants de l’énergie de l’autre.

9. La culture de demain

La neuvième révélation prédit la manière dont se déroulera l’évolution lorsque nous mettrons en pratique les huit autres. Comme le synchronisme augmentera, nous serons attirés par des niveaux de vibrations de plus en plus élevés. Nous en viendrons alors à nos missions véritables, en changeant de profession ou de vocation ou en inventant nos propres entreprises pour travailler dans le domaine qui nous convient le mieux. Pour beaucoup, ce travail consistera à automatiser la production des produits et des services fondamentaux : la nourriture (en dehors de celle que chacun fera pousser dans son jardin), le logement, l’habillement, les moyens de transports, l’accès aux médias, les loisirs. Cette automatisation sera considérée comme un progrès parce que la plupart d’entre nous ne considérerons plus ces industries comme le centre de leur vie. On ne fera pas un usage abusif de ces biens parce que chacun suivra sa voie de progression spirituelle de façon synchronique et ne consommera que le strict nécessaire. La pratique de la dîme, consistant à donner à ceux qui nous apportent une révélation spirituelle, complètera les revenus et nous libèrera des cadres rigides du travail. Enfin, le besoin d’argent disparaîtra au fur et à mesure que les sources d’énergie gratuites et les biens durables permettront à l’automation de se généraliser. Comme l’évolution continuera, la progression synchronique augmentera nos vibrations jusqu’au moment où nous passerons dans la dimension d’après la vie, fusionnant ainsi cette dimension avec la nôtre et mettant fin au cycle naissance/mort.

10. Conserver la vision

Cette dixième révélation nous fait comprendre qu’à travers l’histoire, les êtres humains ont toujours inconsciemment lutté pour mettre en application cette vie spirituelle sur Terre. Chacun de nous vient ici avec une mission, et au fur et à mesure que nous sortons cette compréhension de notre inconscient, nous pouvons nous rappeler une vision de naissance plus large, et ce que nous voulions accomplir dans nos vies. Plus nous pourrons nous souvenir d’une vision commune du monde, plus nous trouverons la manière de travailler ensemble pour créer une nouvelle culture spirituelle. Nous savons que notre challenge est de maintenir cette vision, avec intention, et nous prions pour cela chaque jour.

11. L’extension des champs de prières

Cette onzième révélation est la méthode précise pour conserver la vision. Depuis des siècles, les écrits religieux, les poèmes et les philosophies ont désigné un pouvoir latent de l’esprit chez chacun de nous qui nous aide mystérieusement à avoir une incidence sur l’avenir. Cela est appelé le pouvoir de la foi, la pensée positive et le pouvoir de la prière. Ce pouvoir est maintenant suffisamment pris au sérieux pour amener une meilleure connaissance de celui-ci à la portée d’un public non averti. Nous savons que la prière est un champ d’intention, que nous projetons à l’extérieur de nous, qui peut être prolongé et renforcé, et plus particulièrement quand nous sommes connectés avec les autres dans une vision commune. C’est la puissance avec laquelle nous conservons la vision d’un monde spirituel et nous établissons l’énergie en nous mêmes et dans les autres qui fera de cette vision une réalité
Source: James Redfield

Arabe de l’enfance

L’évangile Arabe de l’enfance

Henry Sike donna à Utrecht, en 1697, la première édition du texte arabe de cette légende. Il rétablit, d’après un manuscrit qui se trouva dans la vente faite à Leyde de la bibliothèque du savant Golius. On ignore ce qu’est devenu ce manuscrit (1), peut-être a-t-il passé en Angleterre, car Sike s’était rendu en Hollande avec un anglais nommé Huntington, qui étudiait les langues orientales pour se préparer à un voyage dans le Levant, mais qui, plus tard, renonça à son projet, revint dans sa patrie, fut nommé professeur d’arabe à Oxford, et finit par se pendre de ses propres mains en 1712.

Sike regardait le texte arabe comme la traduction d’un original fort ancien écrit primitivement en grec ou en syriaque. Un auteur arabe, Ahmed-Ibn-Idris, cité par Maracci dans son travail sur le Coran, atteste que l’on croyait que l’Évangile de l’Enfance, regardé comme le cinquième des Évangiles, avait été rédigé par saint Pierre qui en avait recueilli les matériaux de la bouche de Marie.

Fabricius se contenta de donner la version latine de Sike en y joignant en marge de courtes notes assez in- signifiantes; Thilo a réimprimé le texte arabe soigneusement corrigé, il a revu la traduction et il a conservé celles des notes du premier éditeur qui offraient le plus d’importance.

Nous connaissons quatre traductions allemandes de cet Évangile; la première vit le jour en 1699, sans indication de lieu et sans nom d’auteur ; la seconde, également anonyme, porte la date de 5738 (1789) à Jérusalem ; la troisième vit le jour en 1804; la quatrième fait partie du recueil déjà cité du docteur Borberg (t. I, p. 135 et suiv.)

L’on a cru pouvoir attribuer la rédaction de l’Évangile de l’Enfance tel que nous le possédons à quelque écrivain nestorien ; il est de fait que cette légende à toujours joui chez ces sectaires de la plus grande faveur. On l’a retrouvée chez les chrétiens de Saint-Thomas, fixés sur la côte de Malabar et qui partagent les erreurs anathématisées par le concile œcuménique d’Éphèse. Les Arméniens en ont reproduit dans leurs divers écrits les principales circonstances.

A des époques d’ignorance, l’on ne manqua point d’attribuer cet Évangile à l’un des apôtres; l’on désigna successivement saint Mathieu ou saint Pierre, saint Thomas ou saint Jacques comme l’ayant composé, saint Irénée croyait que c’était l’œuvre de quelque marcosien, Origène y voit la main de Basilide, et saint Cyrille celle de quelque sectateur de Manès. Quoi qu’il en soit, ce recueil de traditions, plus ou moins hasardées, se retrouve dans tout l’Orient le même pour le fond des choses.

Il est facile de se rendre compté de la grande popularité dont a joui cet Évangile, en Egypte surtout, lorsque l’on réfléchit que c’est en Egypte même que se passent la plupart des faits qu’il relate. Les Coptes ont possédé un grand nombre d’ouvrages relatifs à ces mêmes événements ; Assemani mentionne dans sa Bibliothèque orientale (t. II, 517, t. III, P. I, 286 et 641), une histoire de la fuite de la sainte Vierge et de saint Joseph en Egypte, faussement attribuée à Théophile d’Alexandrie.

Un prélat égyptien, Cyriaque, évêque de Tabenne, se distingua par l’empressement qu’il mit à recueillir et à propager ces légendes si propres à charmer des auditeurs peu éclairés, mais de bonne foi ; la bibliothèque du Roi possède de lui deux copies d’une histoire de Pilate et deux sermons (manuscrit arabe, n° 143), dont le savant Sylvestre de Sacy, dans une lettre adressée à André Birch, et que celui-ci a publiée (Copenhague, 1815), a donné une analyse curieuse ; on ne sera pas fâché de la retrouver ici.

Le premier de ces deux discours a pour objet de célébrer le jour où J. C. enfant accompagné de la sainte Vierge, de Joseph et de Salomé, au moment de sa fuite en Egypte, s’arrêta au lieu nommé, aujourd’hui le monastère de Baisous, situé à l’est de Banhésa. Le jour est le 25 du mois de Paschous. Suivant cette légende, l’enfant Jésus fit en ce lieu un grand nombre de miracles; entre autres choses, il planta en terre les trois bâtons d’un berger et de ses deux fils, et sur le champ, ces bâtons devinrent trois arbres couverts de fleurs et de fruits, qui existaient encore du temps de Cyriaque. Cyriaque prétend avoir appris tontes ces particularités de diverses visions qu’eut un moine nommé Antoine, en conséquence desquelles il fit faire des fouilles en cet endroit; on y trouva un grand coffre fermé contenant tous les vases sacrés d’une église, avec une inscription, qui apprit que le tout avait été caché au commencement de la persécution de Dioclétien, par le prêtre Thomas, qui desservait cette église, l’ordre lui en ayant été donné dans un songe. Le coffre ouvert, on y trouva les vases sacrés, et un écrit que Ton lut et qui contenait toute l’histoire de l’enfant Jésus, avec ses parents en ce lieu, le 25 du mois de Paschous, et le récit de tous les miracles, par lesquels il y avait manifesté sa divinité. Cette relation était écrite de la main de Joseph, époux de la sainte Vierge. Elle est fort longue. Après l’avoir lue, Cyria-que fit bâtir, en ce lieu, une église, dont la construction fut encore accompagnée de visions, et la desserte confiée au moine Antoine. Cyriaque raconte en finissant, comment un homme qui avait souillé cette église et y avait commis des dégâts, fut tué à peu de distance de là par un monstre envoyé de Dieu. — Le second discours de Cyriaque a pour objet l’arrivée et le séjour de l’enfant Jésus et de ses parents en un lieu de la province de Cous, lieu nommé aujourd’hui le couvent brûlé. Le discours est fait pour être lu le 7 de Barmandi, jour anniversaire de l’arrivée de la sainte famille en ce lieu. Le tissu de cette légende est tout à fait semblable à celui de la précédente.

Transcrivons aussi un passage des voyages de Thévenot (liv. II, ch. 75), où il est question des récits conservés parmi les chrétiens qui habitent sur les bords du Nil.

« Les Coptes ont plusieurs histoires fabuleuses tirées des livres apocryphes qu’ils ont encore parmi eux. Nous n’avons rien d’écrit de la vie de Notre-Seigneur, durant son bas-âge, mais eux, ils ont bien des particularités, car ils disent que tous les jours il descendait un ange du ciel, qui lui apportait à manger, et qu’il passait le temps à faire avec de la terre de petits oiseaux, puis il soufflait dessus, et les jetait après en l’air, et ils s’envolaient. Ils disent qu’au jour de la cène on servit à Notre-Seigneur un coq rôti, et qu’alors Judas étant sorti pour aller faire le marché de Notre-Seigneur, il commanda au coq rôti de se lever et de suivre Judas; ce que fit le coq, qui rapporta ensuite-à Notre-Seigneur que Judas l’avait vendu, et que pour cela ce coq entrera en paradis, »

Vansleb qui parcourut l’Egypte au dix-septième siècle, rapporte diverses légendes analogues à celle-ci; on montre encore, observe-t-il, un olivier que l’on dit être venu d’un bâton que Jésus avait enfoui en terre, l’on parle d’une fontaine qu’il fit paraître tout d’un coup pour étancher la soif dont souffrait Marie, et tous les malades qui burent de cette eau miraculeuse furent guéris.

Nous montrerons dans les notes dont nous accompagnerons l’Évangile de l’Enfance, combien les Musulmans y ont ajouté de traditions empreintes de l’imagination orientale ; les écrits des docteurs juifs ont également reproduit quelques-uns des récits de notre légende; c’est ainsi que le Toldos Jeschu, l’un des ouvrages que les rabbins ont essayé de diriger contre le christianisme (2), mentionne les oiseaux que Jésus formait avec de la boue et qu’il animait de son souffle; le même ouvrage donne le nom d’Elchanon comme celui du maître qui instruisit le fils de Marie ; d’après un passage un peu obscur, il est vrai, de la Gemare de Babylone (3), il se serait appelé Josué fils de Pérachia. Parmi les traductions de l’Évangilede l’Enfance en diverses langues, nous ne pouvons omettre celle qui vers le treizième siècle, eut lieu dans l’idiome du midi de la France ; M. Raynouard en a publié des extraits à la fin du premier volume de son Lexique roman.

 

Ce texte, fort méconnu de nos jours en Occident, est une des nombreuses variantes de ce qu’il est convenu d’appeler les « évangiles de l’enfance » du Christ. Nul doute que leur connaissance n’est pas indispensable pour vivre fidèlement dans la foi au Christ. Le texte est jalonné de miracles attribués à l’enfant Jésus.

L’évangile Arabe de l’enfance

Vérité

L’Évangile de la Vérité ou évangile de Vérité est un traité gnostique du II° s., en copte, trouvé avec la bibliothèque de Nag Hammadi. Son titre vient des premières lignes du texte, car il n’a pas de titre.

L’Évangile de la Vérité

Thomas

L’évangile selon Thomas est un évangile qui ne comporte que des paroles de Jésus. Il a probablement été écrit en grec et contient des logia antérieurs à l’écriture des plus anciens évangiles canoniques. Il a par la suite été déclaré apocryphe par la Grande Église au point de totalement disparaître.

Découvert en décembre 1945 à Nag Hammadi, en Haute-Égypte, associé dans le même codex à d’autres textes également rédigés en copte, le manuscrit date du ive siècle mais a probablement été rédigé sur base d’un original grec dont on a retrouvé des traces dans des papyri d’OxyrhynqueN 1 datés du iiie siècle1.

Ce « cinquième évangile » pourrait provenir d’un milieu syriaque ou palestinien, rédigé par une série de rédacteurs entre le ier et le iie siècles. Certains chercheurs y détectent des éléments pré-synoptiques. Toutefois, ce point de vue ne fait pas consensus.

Il s’agit d’un recueil de sentences — des logia — qui, selon l’incipit du texte, auraient été prononcées par Jésus et transcrites par « Didyme Jude Thomas », c’est-à-dire l’apôtre Thomas. Au nombre de 114, les logia sont ainsi le plus souvent précédés de la mention « Jésus a dit ». Bon nombre ont leur parallèle dans les évangiles selon Matthieu et selon Luc ainsi que, dans une moindre mesure, dans l’évangile selon Marc. Ces parallèles ayant souvent une rédaction et une conclusion différentes de ce que l’on trouve dans les synoptiques. Les fragments que l’on a retrouvés en grec datant du iie siècle présentant eux-mêmes des différences avec la version copte.

Évangile selon Thomas