Don Miguel Ruiz

Les Quatre Accords toltèques: 

Disponible en audio sur cette page.

L’approche toltèque, telle que la présente Don Miguel Ruiz dans son livre décrit la réalité comme suit. Notre grille de lecture de la vie est conditionnée par notre éducation et par la culture environnante : les règles, les habitudes, les références. Même la langue fait partie de ce processus de domestication, car c’est elle qui permet sa transmission. Nous interprétons et jugeons la réalité comme si nous regardions au travers d’un écran de fumée où tout est brouillé. Nous n’avons pas choisi ce que nous savons, ce que nous croyons, et nos véritables choix sont pratiquement inexistants. Nous en sommes tous là, et cela empêche notre conscience d’émerger. Don Miguel Ruiz nomme cela le rêve des humains.

Cette éducation fonctionne bien, car c’est la peur des punitions, ou de ne pas être reconnu, qui va aider à notre adaptation au rêve. En nous montrant tel que ce qu’on attendait de nous, nous avons fini par ne plus nous montrer tel que nous sommes vraiment. Adulte le processus se reproduit de lui-même. Notre regard sur le monde se fait en fonction de cet apprentissage, bien souvent, à l’encontre de nous-même. Pourtant, quand nous tentons de faire fi de ces lois qui nous dirigent, nous vivons la peur, et c’est ce qui rend si difficile sa remise en question.

Or le rêve est faux, en grande partie en tout cas, et il nous baigne dans un cauchemar, où peur, souffrance, injustice et violence, règnent en maître. Et pourtant la vérité est déjà en nous, mais le brouillard du rêve nous empêche de la voir. Être soi-même sans nous soumettre aux désirs et jugements des autres (réels ou intégrés) nous tétanise. En essayant de répondre aux exigences du rêve, nous nous mettons des objectifs impossibles à réaliser, nous ne nous jugeons dès lors jamais à la hauteur, nous tentons de le masquer, et nous nous leurrons avec les masques que les autres portent, en finissant toujours par être déçus.

Nous nous forçons parfois à des comportements très destructeurs, par auto-punition, ou pour ne pas être démasqués. Nous sommes nos propres bourreaux. Et ce que nous acceptons des autres ne dépasse jamais en gravité, ce que nous sommes capables de nous infliger à nous-mêmes, sinon nous les rejetterions, ou nous nous rebellerions.

Plus notre image de nous est négative, l’idée de perfection que nous voulons atteindre est grande, et notre demande de reconnaissance est importante; plus nous serons en mesure d’accepter les pires comportements à notre égard, par peur d’être rejeté.

Et plus nous avons la trouille des autres, plus nous les jugeons durement.

Nous obéissons à toutes les règles du rêve qui nous ont été inculquées, mais nous obéissons surtout aux règles que nous avons intégrées. Les règles à changer sont toutes celles qui sont basées sur la peur. Les nouvelles à intégrer seront fondées sur l’amour. Plutôt que de perdre notre énergie, nous en gagnerons.

Les « 4 accords Toltèques » sont des accords que nous pouvons adopter pour leur puissance, afin de nous guider à refonder tous nos autres accords, et nous mener vers une réelle transformation.

Premier accord Toltèque : Que votre parole soit impeccable

La parole :
C’est par la parole que nous exprimons notre pensée, nos émotions, nos désirs : ce que nous sommes. Elle a un pouvoir créateur d’une extrême puissance : concrétiser les rêves, ou tout détruire. Son pouvoir est équivalent à celui d’une semence « qui peut faire germer l’amour comme la haine dans l’esprit des autres. Chaque esprit est fertile à sa manière à certaines paroles plutôt qu’à d’autres, et notre domestication nous rend plus sensibles aux paroles de peur, de doute, de haine. Plus nous sommes sensibles à une parole, mieux nous la croyons ». Et ces croyances transforment nos actions et notre vie. Pire encore, nous nous arrangeons toujours pour confirmer nos croyances. Certaines paroles vont renforcer nos croyances, d’autres, plus rarement vont pouvoir les briser.

Impeccable :
Ce que nous envoyons comme haine par la parole finit toujours par nous revenir. En semant des paroles destructrices, c’est donc contre nous-même que nous agissons. En semant des paroles bienveillantes, c’est tout l’inverse qui se produit. C’est donc l’intention qui importe. La difficulté réside dans l’inversion de ce que nous avons appris : c’est à dire, à ne plus exprimer notre poison, or, le plus souvent nous le faisons dans une totale inconscience des conséquences.

Pour rendre notre parole impeccable, c’est à la vérité que nous devons nous attacher, elle nous affranchira. La parole destructrice est de l’ordre de la critique, la médisance, le jugement, le ragot, la culpabilisation, l’intolérance, l’insulte, le mensonge.
La médisance fonctionne comme un virus informatique : elle se propage, et rend défaillant certains de nos modes de fonctionnement.

Nous sommes tout autant capable de parler contre nous-même, en nous auto-critiquant sans cesse. Quand nous partageons notre opinion sur autrui, dans l’espoir d’être soutenu dans cette opinion, nous sommes encore dans le poison.

Une parole impeccable va nous immuniser contre le poison d’autrui, car, en soignant notre parole, nous soignons notre esprit qui deviendra fertile à recevoir des paroles impeccables et stériles au reste. Cela va même plus loin. Selon Don Miguel Ruiz, « vous pouvez évaluer le degré auquel votre parole est impeccable à l’aulne de l’amour que vous avez pour vous-même ». La parole impeccable immunise contre l’enfer.

Deuxième accord Toltèque : Quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle

Quoi que l’on nous dise comme jugement, cela ne peut nous toucher que si nous y donnons notre accord. Nous pouvons très bien avoir l’accord de ne pas en tenir compte, donc, s’il s’agit de poison, de ne pas nous laisser atteindre. Si les autres sont programmés, conditionnés, à nous juger, ce n’est pas notre problème. Ne pas entrer dans le piège, cela peut protéger de l’enfer. Idem quand nous jugeons, nous ne faisons que projeter notre réalité sur les autres; surtout quand nous cherchons à avoir raison. Le jugement ne concerne que celui qui juge, pas celui qui est jugé. C’est la peur qui va être à la source du jugement et de tous les ressentis que le jugement peut entraîner. En nous libérant de la peur, on se libère de toutes les autres émotions négatives qu’elle entraine ainsi que du jugement et des difficultés qu’elle entraîne dans la relation.
Pour se libérer de la peur, le chemin est de se connaître et de s’aimer soi-même pour être immunisé, serein et heureux. Les jugements sur nous-même, engendrés par des croyances obsolètes, peuvent nous piéger également, surtout lorsque plusieurs croyances contradictoires nous conduisent vers le conflit intérieur. D’où la nécessité de revoir une à une toutes nos croyances.
La plupart des gens ne pratiquent pas ce deuxième accord, et s’entraînent les uns les autres dans le cercle vicieux des jugements, des conflits et des mensonges, au point d’en perdre la cohérence intérieure en se mentant à soi-même pour sauver la face, et s’enfoncer dans des situations inextricables. Pratiquer le deuxième accord rend libre.

Troisième accord Toltèque : Ne faites pas de suppositions

Prendre les choses de manière personnelle, après avoir fait des suppositions, nous amène à créer du poison personnel, qu’ensuite nous essaimons autour de nous. C’est notre peur qui nous entraîne à ne pas poser de questions, à ne pas vérifier les pensées qui germent en nous, et nous finissons par les croire au point de condamner les personnes pour des intentions qu’elles n’ont jamais eues, en les rendant responsables de nos problèmes.
Avec nos croyances et nos jugements nous interprétons tout de travers et adaptons nos points de vue à ce qui nous arrange bien (en apparence). Et nous avons l’imagination fertile. Nous voulons les réponses aux milliers de questions que nous nous posons, mais la peur nous paralyse et nous empêche de les exprimer, alors nous imaginons les réponses pour nous rassurer. Dans nos relations, nous imaginons que les autres pensent, ressentent, fonctionnent comme nous, et à chaque fois que cela s’avère faux, nous leur en voulons. Nous les aimons, non pas comme ils sont, mais comme nous voudrions qu’ils soient, en nous mentant sur la réalité. Et nous imaginons également qu’ils nous jugent comme nous jugeons, et c’est cela qui crée le cercle vicieux en nous empêchant d’aller vérifier. Pire encore, nous supposons sur nous-même.
Tant que nous restons dans la croyance que l’autre fonctionne comme nous, tout baigne. Quand la vérité commence à nous apparaître, nous décidons de « le » changer. Il serait plus simple de nouer des relations avec des gens qui dès le départ nous conviennent.
Arrêter de faire des suppositions permet des relations et une communication saine, plus libre, et libérée de tout conflit inutile sur les intentions prêtées à l’autre. Il s’agit d’un travail de prise de conscience du mode de fonctionnement, et ensuite d’un exercice long à poursuivre pour obtenir au bout du compte une gestion positive de notre vie.

Quatrième accord Toltèque : Faites toujours de votre mieux

Faire de son mieux permet de pouvoir modifier la hauteur de la barre, en fonction de l’humeur, des capacités qui peuvent changer d’un moment à l’autre. Faire de son mieux, c’est ne jamais en faire trop et ne jamais en faire trop peu : pas d’auto-jugement possible, pas de perte d’énergie inutile dans un sens ou l’autre. Car en faire trop c’est épuiser notre énergie à venir. En faire trop peu c’est « s’exposer » à la frustration de ne pas atteindre nos objectifs.
Faire de son mieux améliore notre motivation à agir sans s’attacher à un résultat immédiat, ce qui augmente la satisfaction par rapport à ce qui a été accompli et même le contentement général.
Faire de son mieux permet d’évoluer en acceptant nos limites, en estimant correctement nos capacités, en reconnaissant nos erreurs et en améliorant notre conscience.
Faire de son mieux permet d’éviter l’inaction et de poser l’action juste dans le moment présent, évitant la référence au passé et les souffrances qui peuvent en découler.
Faire de son mieux c ‘est pouvoir être soi-même sans exigence particulière, sans devoir se conformer.

 

Pratiquer les quatre accords Toltèques permet de mieux gérer sa vie, de vivre plus heureux. Cela ne s’apprend pas en un jour, car ils exigent de l’exercice, et n’épargneront pas les obstacles, les erreurs. Ils nécessitent chaque jour de reprendre la tâche, quel que soit le chemin parcouru la veille. Et à force d’exercices, le parcours sera facilité, et la vie en sera transformée.

Nos croyances et conditionnements, sont des accords que nous avons conclus avec nous-même dans notre enfance et tout au long de notre évolution, via nos expériences d’enfant qui a souffert ou a eu peur – alors que ces dangers n’existent plus pour nous en tant qu’adulte. Et bien plus souvent, ce sont des accords qu’on nous a inculqués. Ces accords nous cadenassent dans le rêve, dans le brouillard, et nous empêchent de vivre heureux. Nous avons hérité certains de ces accords de nos parents, et des générations qui les ont précédés. Ils ont fait ce qu’ils ont pu. Si nous devenons conscient d’une liberté possible nous pouvons changer cela. Ces accords sont basés sur trois sortes d’entité, d’une part les croyances, ensuite les jugements extérieurs que nous avons intégrés et qui vont nous dicter nos actions de l’intérieur afin de rester accepté par les autres, et enfin le rôle de victime que nous endossons.
Pourtant rien ne nous force de l’extérieur à rester dans ce rêve. La liberté ne tient qu’à nous. La liberté consiste à sourire à la vie, à explorer sans peur, à s’exprimer ouvertement, à vivre au moment présent, sans tout baser sur le passé et/ou le futur, à aimer sans crainte, à vivre naturellement.

Nous pouvons retrouver une forme d’insouciance de l’enfance, tout en devenant plus conscient.
Changer les accords se fait en trois étapes :
– devenir conscient du rêve, de nos accords et des blessures que cela nous inflige, et du poison qui en dérive et habite en nous. Nos accords sont pour la plupart fondés sur des mensonges, ils sont irréels.
– changer ces accords
– atteindre une dimension supérieure d’amour inconditionnel que certains appellent « Dieu ».

Pour mieux comprendre la manière dont nous sommes habités par ces anciens accords, on peut les symboliser par l’idée d’un « parasite » qui se nourrit de nos émotions négatives, suçant notre énergie. Ce parasite « vit » en nous (on peut le comparer au corps de souffrance dont parle Eckart Tolle dans son livre « Le pouvoir du moment présent »). Le parasite contrôle notre vie et s’épanouit en présence de nos souffrances et de nos peurs. Pour changer il va falloir véritablement éliminer le parasite. Nous ne pourrons pas toujours le maîtriser mais le choix de l’éliminer reste primordial. Le processus peut être lent, en travaillant au coup par coup pour éliminer un à un les accords néfastes. Une autre façon de l’éliminer est l’apprentissage du contrôle des émotions. Il existe un troisième moyen utilisé dans certaines traditions, plus radical et plus rapide : l’initiation de la mort – une mort symbolique pour éliminer le parasite.

Chaque croyance reléguée, chaque nouvel accord adopté diminue nos souffrances et augmente notre pouvoir. En affrontant notre part d’ombre, notre transformation peut nous permettre de la sublimer.

Dans son livre, Don Miguel Ruiz compare l’état émotionnel maladif de l’ensemble des humains à une maladie de peau qui rendrait tout contact entre eux douloureux, et où chacun souffrirait des plaies infectées. Si nous souffrions tous de tels problèmes de peau, nous ne supporterions plus de nous toucher, nous caresser ou de nous serrer dans les bras l’un de l’autre. Or c’est ainsi que nous fonctionnons émotionnellement. Nous sommes tous blessés, habités par des croyances et jugements erronés, et par beaucoup de poison émotionnel, et cela nous mène à fausser nos relations, agresser sans cesse, et comme tout le monde est concerné, nous croyons que c’est tout simplement normal.
La plupart des humains croient contrôler leur vie, mais en fait ce sont leurs émotions qui les contrôlent. Il ne s’agit pas de réprimer nos émotions mais de les réfréner, c’est à dire de pouvoir les exprimer dans le bon cadre, au bon moment, et de la bonne manière, et sans peur – à l’inverse de ce que fait une victime.

Pour parvenir à guérir de la maladie émotionnelle généralisée (comme la peau infectée), et qui est principalement liée au fait d’être habité par nos peurs, Don Miguel Ruiz suggère d’accéder au pardon. Pardonner tous les acteurs de notre vie qui nous ont rendu victime (en fonction de nos croyances) Et au final se pardonner soi-même pour commencer à s’accepter et à s’aimer. Le pardon agit telle une cicatrisation. Ce qui est pardonné ne nous affecte plus, ne réveille plus les émotions négatives.

Pour créer un nouveau rêve nous sommes invités à oser voir le monde avec de nouveaux yeux. Si nous choisissons d’y voir l’amour, notre vie se transformera. La subtilité consiste à à voir aussi l’amour derrière les apparences, et se sentir libre dans ce monde, sans crainte d’être jugé, et sans juger, avec tous les choix possibles, sans être contrôlé ni sans contrôler, mais avec l’amour en prime. La vie prend alors un tout autre sens, et le bonheur vécu est alors proche de celui que l’on ressent quand on est amoureux, à la différence qu’il est permanent. Il s’agit du paradis sur terre.
Nous n’avons aucune véritable raison de continuer à souffrir dans le rêve, même si nous nous trouvons toutes les bonnes excuses. Nous avons le choix.

Don Miguel Ruiz a donné une suite à son livre, co-écrit cette fois avec son fils Don José Ruiz :
« Le cinquième Accord Toltèque », paru aux Editions Guy Trédaniel en 2010

 

LE CINQUIEME ACCORD TOLTEQUE

Ce livre a été écrit de concert par Don Miguel Ruiz, et son fils Don José Ruiz. Le livre introduit le concept du livre précédent : les Quatre Accords Toltèques
en donnant quelques précisions supplémentaires pour chacun des accords. On ne peut comprendre le cinquième accord sans connaître le contenu des précédents.

Les auteurs reviennent sur le concept de la parole. Celle-ci est évoquée cette fois par rapport à notre discours intérieur: ces films que nous nous faisons, et que nous croyons tout autant que les histoires qu’on nous raconte. Pourtant ces films ne correspondent pas non plus à la réalité. Mais les émotions qu’ils réveillent, elles, sont bien réelles.

L’ensemble de nos croyances, incluant les émotions qu’elles suscitent est repris dans le concept que les auteurs ont nommé ‘tyran’ : cette espèce d’entité qui vit en nous, qui trompe notre volonté, et notre conscience des choses, et nous entraine vers des comportements inadéquats, des souffrances, et nous éloigne de nous-mêmes et nous épuise.

Seul nous, pouvons remédier à cette situation, et pour cela il s’agit de se réapproprier la liberté de choisir les pensées qui occupent notre mental. Le cinquième accord toltèque va nous y aider :
« Soyez sceptique, mais apprenez à écouter ».
L’écoute cette fois, ne nous mène pas à croire ce qu’on nous dit, mais à comprendre celui ou celle qui nous le dit.

En détricotant nos croyances nous risquons de recréer un nouveau monde de croyances, sans nous approcher de la vérité. Or la vérité est en nous, c’est en nous que nous devons avoir foi, et la vérité n’est pas faite de mots. Elle est, tout simplement.

Eloigner les fausses vérités va nous libérer des souffrances, et des jugements, tant sur nous-même que sur les autres.

Si nous doutons de tout ce que nous pensons, nous désamorçons le ronron mental automatique qui vit en nous, évitons les émotions destructrices et parvenons à sublimer les problèmes.

Cela se fait lentement mais l’effet est réellement puissant.

Les Ruiz nous parlent de trois niveaux de conscience qu’ils ont appelés les rêves de l’attention.

Le rêve de l’attention première c’est celui auquel mène notre éducation et nos conditionnements. Dans ce rêve, ce qui nous est présenté, nous le croyons et c’est évident. Les problèmes qui se posent à nous, nous les vivons en tant que victimes. Notre émotion principale est la peur, et c’est elle qui va colorer fortement les lunettes avec lesquelles nous regardons la réalité et elle va nous mener par le bout du nez en nous poussant vers des comportements inadéquats, contraires finalement aux quatre accords toltèques : nous médisons, prenons tout comme une affaire personnelle, faisons énormément de suppositions, et n’en faisons qu’à notre tête. Et tout cela de manière automatique.
Le langage utilisé est celui de la rumeur.
Il y a une grande difficulté à contrôler l’attention, ce qui nous rend manipulable par les événements, les personnes ou nos propres émotions.

Dans le rêve de l’attention seconde, la conscience grandit et cela mène à un regard critique vis-à-vis du précédent mode de fonctionnement. Un aspect rebelle se réveille. Nos croyances et le monde de la vérité se confrontent en nous. Nous fonctionnons dans les deux mondes à la fois. Nous devenons capable de discerner plusieurs interprétations possibles de la réalité, ce qui fait baisser la prégnance des croyances sur nous. Le langage dépend encore des croyances mais sur un mode plus rebelle.
Cependant, la part rebelle va nous inciter à mener une guerre pour des valeurs de justice, de liberté, de démocratie; et le choix de la violence n’en est pas exclu. Mais cette guerre est surtout intérieure.
Une tendance importante est de remplir notre monde de règles, ce qui nous mène vers plus de rigidité, de la culpabilisation envers nous-même et envers les autres, une recherche de contrôle sur notre vie et celle des autres.
Cela nous entraine bien souvent vers des voies de garage ou vers de grandes souffrances.
Le processus d’apprentissage pour le contrôle de l’attention est enclenché.

Le rêve de l’attention seconde peut être dépassé grâce au lâcher prise et au pardon, et c’est le scepticisme qui peut nous y aider.
Outre le doute sur tout ce que notre mental nous dicte, une attention peut être portée sur nos facultés parallèles : le bon sens, l’intuition, la foi en soi et en la vie, l’authenticité, l’acceptation de ce qui est. C’est l’intention qui devient alors le moteur de l’attention.
La recherche de compréhension intellectuelle devient alors de moins en moins nécessaire, le savoir devient accessible autrement. Et paradoxalement au doute sur nos croyances et celles de notre entourage, s’installe alors une foi en ce savoir intérieur qui permet de dépasser les peurs, de jeter les masques pour un retour à l’authenticité.
Les paroles deviennent superflues, c’est au niveau de notre rayonnement que le message passe.

Le rêve de l’attention tierce c’est celui où les jugements n’ont plus leur place. On se sent alors lié au tout. La conscience s’ouvre vers les valeurs du coeur. Le besoin de sens au travers du langage est dépassé. La force qui guide alors notre vie est l’amour, via l’acceptation de ce qui est, le respect, l’empathie.
On quitte les luttes, et la dépendance à des connaissances. C’est alors qu’on constate que l’entourage et les émotions deviennent le miroir de ce nouvel état et s’harmonisent avec notre propre chemin. On peut vivre dès lors dans ce qui est.

Nous fonctionnons tous de manière plus ou moins importante dans les 3 rêves.

Etant donné que ce nouvel état d’esprit, ou plutôt ‘état d’être’, est plus éloigné du langage, il est plus facile de décrire (avec des mots) ce qu’il n’est pas que ce qu’il est.
Il permet de quitter toutes les dichotomies de type ; avoir raison ou tort, gagner ou perdre, le bien ou le mal, le beau ou le laid.

La liberté qui est gagnée nous éloigne du conformisme, des croyances, des certitudes, de l’égocentrisme.
On voit et comprend au-delà des apparences. Les auteurs comparent cela à l’image de celui qui est le seul à être sobre au milieu de milliers de gens ivres, et qui sait ce qu’est être ivre.
Cela ne veut pas dire que la conscience nous rende supérieur, ou plus intelligent ou encore meilleur.

L’écoute véritable permet l’empathie, la compréhension de l’autre, sans recherche de le contrôler ou de le guider sur nos pas.
Le mental qui était notre « tyran » devient notre serviteur.
En acceptant ce qui est, on lâche toutes les sources de nos souffrances.

Les Ruiz proposent de changer le monde. Non pas la réalité extérieure, mais notre monde intérieur ainsi que la relation à soi. Comme ce que nous transformons en nous se reflète sur l’extérieur, il devient possible de percevoir alors un changement de l’entourage. En initiant ce changement en soi, nous oeuvrons bien plus loin, car c’est l’humanité qui en sera transformée.

La maîtrise de l’amour

Don Miguel nous indique ici comment guérir nos blessures émotionnelles par le pardon, l’amour et la vérité. Par sa richesse en histoires et allégories, cet ouvrage ne s’adresse pas qu’au mental, mais touche le cœur et la conscience profonde.
Votre bonheur ne peut venir que de l’intérieur, et il est le fruit de votre amour. Lorsque vous êtes conscient que personne ne peut vous rendre heureux, et que le bonheur est le résultat de votre propre amour, vous découvrez la plus grande maîtrise des Toltèques : La Maîtrise de l’Amour. Don Miguel Ruiz

 

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