Apocryphes bibliques

Le livre de Tobit Psaume 151 à 155 Le Livre d’Hénoch L’EVANGILE ALEXANDRIN
L’Épître apocryphe de Jacques Livre des secrets de Jean 1 et 2 Actes d’André Actes d’André et Matthieu
Actes d’André et Paul Actes d’André et Pierre Actes de Barnabé Actes de Jacques
Actes de Jean à Rome Actes de Marc Actes de Paul Actes de Philippe
Actes de Pierre Actes de Pierre et des douze apôtres Actes de Pilate ou Évangile de Nicodème Actes de Thaddée
Apocalypse d’Esdras Actes de Thomas Actes de Timothée Actes de Tite
Apocalypse d’Étienne Doctrine de l’apôtre Addaï Évangile de Barnabas Histoire de la Vierge
1re Apocalypse de Jacques Dormition de Marie du Pseudo-Jean Évangile de Gamaliel Homélies du Pseudo-Clément
2e Apocalypse de Jacques Eloge de Jean-Baptiste Évangile de Judas Légende de Simon et Théonoé
1re Apocalypse de Jean Livre de la révélation d’Elkasaï Évangile de Marie-Madeleine Livre de la nativité de Marie
2e Apocalypse de Jean Épître des apôtres Évangile de Philippe Livre de Thomas l’athlète
3e Apocalypse de Jean Épître aux Laodicéens Évangile de Pierre Odes de Salomon
Apocalypse de Paul Epître à Lentulus Évangile du Pseudo-Matthieu Protévangile de Jacques
Apocalypse de Pierre Epître de Pierre à Philippe Évangile secret de Marc Questions de Barthélemy
Apocalypse de Sedrach 5 Esdras Évangile selon Thomas Reconnaissances du Pseudo-Clément
Le Livre de THOT-Les Tablettes
Ascension d’Isaïe 6 Esdras
  • Fragments évangéliques
Livre de la Résurrection
de Jésus-Christ selon l’apôtre Barthélemy
Correspondance de Paul
avec les Corinthiens (Ac Paul X)
Évangile arabe de Jean Histoire de l’enfance de Jésus ou
Évangile de l’enfance selon Thomas
Testament du Seigneur
Correspondance de Paul et de Sénèque Évangile arménien de l’Enfance Histoire de Joseph le charpentier Vie de Jésus en arabe

Livre de Tobit

Livre de Tobit

Ce livre affirme l’existence de Raphaël, le troisième archange reconnu par l’Église, dont il est le seul à parler. Et de fait, quoiqu’il s’agisse sans doute d’un récit dont la datation exacte n’est pas prouvée, il laisse supposer que les Hébreux de l’époque de la rédaction du livre croyaient à l’existence de Raphaël.

Toutefois, ce livre est sujet à controverse pour les protestants du fait qu’il est un écrit deutérocanonique et qu’il est exclu du canon hébraïque. Il est donc exclu de la Bible protestante. Par contre, il est pleinement reconnu par l’Église catholique et les Églises orientales.

La période que couvre la vie de Tobie va de la révolte des tribus du Nord, qui est fixée traditionnellement dans les Années 990 av. J.-C. avant l’ère chrétienne, après la mort du roi Salomon (Tobie 1:4,5), à la déportation de Ninive de la tribu de Tobie en 740 avant l’ère chrétienne, soit 257 ans. Pourtant, (Tobie 14:1-3) parle de la mort de Tobie à l’âge de 103 ans. Toutefois, le comput des années est lui-même sujet à controverse. Ce qui prime dans le livre, c’est avant tout la leçon spirituelle, qui consiste dans la fidélité au Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, la foi de Tobie, alors que le Royaume d’Israël, dont il est originaire, a largement succombé au polythéisme des peuples environnants, contrairement au Royaume de Juda qui, pour sa part, reste largement fidèle à cette foi.

Le livre de Tobit

Liens Wikipedia

Arabe de l’enfance

L’évangile Arabe de l’enfance

Henry Sike donna à Utrecht, en 1697, la première édition du texte arabe de cette légende. Il rétablit, d’après un manuscrit qui se trouva dans la vente faite à Leyde de la bibliothèque du savant Golius. On ignore ce qu’est devenu ce manuscrit (1), peut-être a-t-il passé en Angleterre, car Sike s’était rendu en Hollande avec un anglais nommé Huntington, qui étudiait les langues orientales pour se préparer à un voyage dans le Levant, mais qui, plus tard, renonça à son projet, revint dans sa patrie, fut nommé professeur d’arabe à Oxford, et finit par se pendre de ses propres mains en 1712.

Sike regardait le texte arabe comme la traduction d’un original fort ancien écrit primitivement en grec ou en syriaque. Un auteur arabe, Ahmed-Ibn-Idris, cité par Maracci dans son travail sur le Coran, atteste que l’on croyait que l’Évangile de l’Enfance, regardé comme le cinquième des Évangiles, avait été rédigé par saint Pierre qui en avait recueilli les matériaux de la bouche de Marie.

Fabricius se contenta de donner la version latine de Sike en y joignant en marge de courtes notes assez in- signifiantes; Thilo a réimprimé le texte arabe soigneusement corrigé, il a revu la traduction et il a conservé celles des notes du premier éditeur qui offraient le plus d’importance.

Nous connaissons quatre traductions allemandes de cet Évangile; la première vit le jour en 1699, sans indication de lieu et sans nom d’auteur ; la seconde, également anonyme, porte la date de 5738 (1789) à Jérusalem ; la troisième vit le jour en 1804; la quatrième fait partie du recueil déjà cité du docteur Borberg (t. I, p. 135 et suiv.)

L’on a cru pouvoir attribuer la rédaction de l’Évangile de l’Enfance tel que nous le possédons à quelque écrivain nestorien ; il est de fait que cette légende à toujours joui chez ces sectaires de la plus grande faveur. On l’a retrouvée chez les chrétiens de Saint-Thomas, fixés sur la côte de Malabar et qui partagent les erreurs anathématisées par le concile œcuménique d’Éphèse. Les Arméniens en ont reproduit dans leurs divers écrits les principales circonstances.

A des époques d’ignorance, l’on ne manqua point d’attribuer cet Évangile à l’un des apôtres; l’on désigna successivement saint Mathieu ou saint Pierre, saint Thomas ou saint Jacques comme l’ayant composé, saint Irénée croyait que c’était l’œuvre de quelque marcosien, Origène y voit la main de Basilide, et saint Cyrille celle de quelque sectateur de Manès. Quoi qu’il en soit, ce recueil de traditions, plus ou moins hasardées, se retrouve dans tout l’Orient le même pour le fond des choses.

Il est facile de se rendre compté de la grande popularité dont a joui cet Évangile, en Egypte surtout, lorsque l’on réfléchit que c’est en Egypte même que se passent la plupart des faits qu’il relate. Les Coptes ont possédé un grand nombre d’ouvrages relatifs à ces mêmes événements ; Assemani mentionne dans sa Bibliothèque orientale (t. II, 517, t. III, P. I, 286 et 641), une histoire de la fuite de la sainte Vierge et de saint Joseph en Egypte, faussement attribuée à Théophile d’Alexandrie.

Un prélat égyptien, Cyriaque, évêque de Tabenne, se distingua par l’empressement qu’il mit à recueillir et à propager ces légendes si propres à charmer des auditeurs peu éclairés, mais de bonne foi ; la bibliothèque du Roi possède de lui deux copies d’une histoire de Pilate et deux sermons (manuscrit arabe, n° 143), dont le savant Sylvestre de Sacy, dans une lettre adressée à André Birch, et que celui-ci a publiée (Copenhague, 1815), a donné une analyse curieuse ; on ne sera pas fâché de la retrouver ici.

Le premier de ces deux discours a pour objet de célébrer le jour où J. C. enfant accompagné de la sainte Vierge, de Joseph et de Salomé, au moment de sa fuite en Egypte, s’arrêta au lieu nommé, aujourd’hui le monastère de Baisous, situé à l’est de Banhésa. Le jour est le 25 du mois de Paschous. Suivant cette légende, l’enfant Jésus fit en ce lieu un grand nombre de miracles; entre autres choses, il planta en terre les trois bâtons d’un berger et de ses deux fils, et sur le champ, ces bâtons devinrent trois arbres couverts de fleurs et de fruits, qui existaient encore du temps de Cyriaque. Cyriaque prétend avoir appris tontes ces particularités de diverses visions qu’eut un moine nommé Antoine, en conséquence desquelles il fit faire des fouilles en cet endroit; on y trouva un grand coffre fermé contenant tous les vases sacrés d’une église, avec une inscription, qui apprit que le tout avait été caché au commencement de la persécution de Dioclétien, par le prêtre Thomas, qui desservait cette église, l’ordre lui en ayant été donné dans un songe. Le coffre ouvert, on y trouva les vases sacrés, et un écrit que Ton lut et qui contenait toute l’histoire de l’enfant Jésus, avec ses parents en ce lieu, le 25 du mois de Paschous, et le récit de tous les miracles, par lesquels il y avait manifesté sa divinité. Cette relation était écrite de la main de Joseph, époux de la sainte Vierge. Elle est fort longue. Après l’avoir lue, Cyria-que fit bâtir, en ce lieu, une église, dont la construction fut encore accompagnée de visions, et la desserte confiée au moine Antoine. Cyriaque raconte en finissant, comment un homme qui avait souillé cette église et y avait commis des dégâts, fut tué à peu de distance de là par un monstre envoyé de Dieu. — Le second discours de Cyriaque a pour objet l’arrivée et le séjour de l’enfant Jésus et de ses parents en un lieu de la province de Cous, lieu nommé aujourd’hui le couvent brûlé. Le discours est fait pour être lu le 7 de Barmandi, jour anniversaire de l’arrivée de la sainte famille en ce lieu. Le tissu de cette légende est tout à fait semblable à celui de la précédente.

Transcrivons aussi un passage des voyages de Thévenot (liv. II, ch. 75), où il est question des récits conservés parmi les chrétiens qui habitent sur les bords du Nil.

« Les Coptes ont plusieurs histoires fabuleuses tirées des livres apocryphes qu’ils ont encore parmi eux. Nous n’avons rien d’écrit de la vie de Notre-Seigneur, durant son bas-âge, mais eux, ils ont bien des particularités, car ils disent que tous les jours il descendait un ange du ciel, qui lui apportait à manger, et qu’il passait le temps à faire avec de la terre de petits oiseaux, puis il soufflait dessus, et les jetait après en l’air, et ils s’envolaient. Ils disent qu’au jour de la cène on servit à Notre-Seigneur un coq rôti, et qu’alors Judas étant sorti pour aller faire le marché de Notre-Seigneur, il commanda au coq rôti de se lever et de suivre Judas; ce que fit le coq, qui rapporta ensuite-à Notre-Seigneur que Judas l’avait vendu, et que pour cela ce coq entrera en paradis, »

Vansleb qui parcourut l’Egypte au dix-septième siècle, rapporte diverses légendes analogues à celle-ci; on montre encore, observe-t-il, un olivier que l’on dit être venu d’un bâton que Jésus avait enfoui en terre, l’on parle d’une fontaine qu’il fit paraître tout d’un coup pour étancher la soif dont souffrait Marie, et tous les malades qui burent de cette eau miraculeuse furent guéris.

Nous montrerons dans les notes dont nous accompagnerons l’Évangile de l’Enfance, combien les Musulmans y ont ajouté de traditions empreintes de l’imagination orientale ; les écrits des docteurs juifs ont également reproduit quelques-uns des récits de notre légende; c’est ainsi que le Toldos Jeschu, l’un des ouvrages que les rabbins ont essayé de diriger contre le christianisme (2), mentionne les oiseaux que Jésus formait avec de la boue et qu’il animait de son souffle; le même ouvrage donne le nom d’Elchanon comme celui du maître qui instruisit le fils de Marie ; d’après un passage un peu obscur, il est vrai, de la Gemare de Babylone (3), il se serait appelé Josué fils de Pérachia. Parmi les traductions de l’Évangilede l’Enfance en diverses langues, nous ne pouvons omettre celle qui vers le treizième siècle, eut lieu dans l’idiome du midi de la France ; M. Raynouard en a publié des extraits à la fin du premier volume de son Lexique roman.

 

Ce texte, fort méconnu de nos jours en Occident, est une des nombreuses variantes de ce qu’il est convenu d’appeler les « évangiles de l’enfance » du Christ. Nul doute que leur connaissance n’est pas indispensable pour vivre fidèlement dans la foi au Christ. Le texte est jalonné de miracles attribués à l’enfant Jésus.

L’évangile Arabe de l’enfance

Vérité

L’Évangile de la Vérité ou évangile de Vérité est un traité gnostique du II° s., en copte, trouvé avec la bibliothèque de Nag Hammadi. Son titre vient des premières lignes du texte, car il n’a pas de titre.

L’Évangile de la Vérité

Thomas

L’évangile selon Thomas est un évangile qui ne comporte que des paroles de Jésus. Il a probablement été écrit en grec et contient des logia antérieurs à l’écriture des plus anciens évangiles canoniques. Il a par la suite été déclaré apocryphe par la Grande Église au point de totalement disparaître.

Découvert en décembre 1945 à Nag Hammadi, en Haute-Égypte, associé dans le même codex à d’autres textes également rédigés en copte, le manuscrit date du ive siècle mais a probablement été rédigé sur base d’un original grec dont on a retrouvé des traces dans des papyri d’OxyrhynqueN 1 datés du iiie siècle1.

Ce « cinquième évangile » pourrait provenir d’un milieu syriaque ou palestinien, rédigé par une série de rédacteurs entre le ier et le iie siècles. Certains chercheurs y détectent des éléments pré-synoptiques. Toutefois, ce point de vue ne fait pas consensus.

Il s’agit d’un recueil de sentences — des logia — qui, selon l’incipit du texte, auraient été prononcées par Jésus et transcrites par « Didyme Jude Thomas », c’est-à-dire l’apôtre Thomas. Au nombre de 114, les logia sont ainsi le plus souvent précédés de la mention « Jésus a dit ». Bon nombre ont leur parallèle dans les évangiles selon Matthieu et selon Luc ainsi que, dans une moindre mesure, dans l’évangile selon Marc. Ces parallèles ayant souvent une rédaction et une conclusion différentes de ce que l’on trouve dans les synoptiques. Les fragments que l’on a retrouvés en grec datant du iie siècle présentant eux-mêmes des différences avec la version copte.

Évangile selon Thomas

Pierre

L’Évangile de Pierre est un évangile de type synoptique, attribué à l’apôtre Pierre mais rédigé par un ou plusieurs inconnus probablement après le milieu du iie siècle, quoique la datation de sa composition soit débattue et que certains chercheurs en fassent un possible document contemporain des évangiles canoniques, voire les préludant. Il n’est connu que par un long fragment trouvé dans la tombe d’un moine à d’Akhmîm (Haute-Égypte). Il a été déclaré apocryphe au vie siècle.

C’est le seul évangile connu qui propose une description de la façon dont Jésus de Nazareth serait sorti du tombeau lors de sa Résurrection, les quatre Évangiles canoniques ne rapportant eux que des apparitions postérieures.

Évangile de Pierre

Philippe

L’évangile selon Philippe est un évangile gnostique qui a été écrit probablement à la fin du ive siècle. Il a été trouvé dans la bibliothèque de Nag Hammadi. L’évangile selon Philippe est considéré par les chrétiens comme apocryphe.

Évangile de Philippe

Marie

L’Évangile de Marie ou Évangile selon Marie est un texte gnostique, probablement du iie siècle. La principale source manuscrite est le codex de Berlin, qui en donne une version, lacunaire, en sahidique, un dialecte du copte. Deux fragments en grec du iiie siècle ont également été retrouvés.

Le titre en est écrit sur le colophon et Marie, disciple de Jésus est généralement identifiée, sans certitude, comme étant Marie de Magdala.

Ce texte est considéré comme un évangile apocryphe, les seuls évangiles reconnus par les principales Églises chrétiennes étant les quatre évangiles dits canoniques, constitués par les trois évangiles synoptiques auxquels s’ajoute l’Évangile selon Jean.

Évangile de Marie-Madeleine

Barnabé

L’Évangile de Barnabé est un ouvrage décrivant la vie de Jésus rédigé par un ou plusieurs auteurs anonymes vraisemblablement musulmans. Les deux manuscrits les plus anciens écrits en italien et espagnol ont été datés de la fin du xvie siècle, mais du texte espagnol il ne subsiste qu’une copie du xviiie siècle. Le manuscrit italien comprend 222 chapitres, dont l’essentiel décrit le ministère de Jésus. Sous plusieurs aspects, notamment l’annonce explicite de la venue de Mahomet, il est conforme à l’idée que se font les musulmans du Nouveau Testament.

Cet Évangile est généralement considéré par les chercheurs comme une « fraude pieuse », tardive et pseudépigraphique ; cependant, quelques-uns suggèrent qu’il pourrait contenir quelques restes d’un travail apocryphe précédent, créé pour se conformer à l’islam, ou peut-être judéo-chrétien (Cirillio) gnostique (Ragg), ébionite (Pines) ou diatessaronique (Joosten mais aussi Cirillio) ; les musulmans ne le considèrent ni plus ni moins authentique que les autres évangiles et certaines organisations islamiques le citent pour appuyer la conception islamique de Jésus, le seul qui contiendrait selon elles la vérité sur la crucifixion

Évangile de Barnabé