Bible J.N. Darby

 

John Nelson Darby (né le 18 novembre 1800 et mort le 29 avril 1882) est un prédicateur chrétien évangélique. Il est principalement connu comme l’un des fondateurs des Assemblées de Frères et la figure principale de leur branche exclusive, ainsi que comme le traducteur en plusieurs langues de la Bible. Il naît à Londres dans la Cité de Westminster au sein d’une famille influente originaire d’Irlande. Le deuxième prénom, Nelson, rend hommage à lord Nelson un ami de la famille. Darby est le neveu de l’amiral de la Royal Navy Henry D’Esterre Darby.

Il fait de brillantes études en humanités à Westminster School puis à Trinity College, Dublin, et se convertit au cours de sa scolarité. Il songe un moment à être avocat, mais y renonce rapidement, pensant que ce ne serait pas compatible avec sa foi. Il est alors ordonné pasteur anglican en Irlande.

En octobre 1827, après un grave accident de cheval, Darby consacre sa convalescence à réfléchir à la relation entre l’homme et Dieu. Il en naît une conception révolutionnaire des institutions ecclésiales : pour lui, nul besoin d’une organisation pour se réunir entre chrétiens, nul besoin de l’ordination (chaque croyant est fait prêtre, sans aucune ordination) ; il conclut même que la notion de clergé est un affront fait à Jésus-Christ. Rapidement, Darby s’associe à des gens qui partagent les mêmes idées que lui, notamment Benjamin Wills Newton (en), et ils se réunissent périodiquement à Dublin pour rompre le pain (rappel du sacrifice de Jésus-Christ sur la croix).

Darby reste au sein de la Communion anglicane jusqu’en 1836, puis c’est la rupture, à la suite de prises de position publiques radicales, engageant les fidèles à se détourner de l’Église officielle. Il écrira ainsi dans son Étude sur la seconde épître de Paul à Timothée : « Là où est la forme sans la puissance, nous ne devons pas aller ; et plus que cela, dans un sens positif, nous devons nous retirer de telles gens. »

Jusqu’en 1848, il est associé directement avec le courant des Plymouth brethren ou Assemblées de Frères. Il est un ambassadeur très efficace en Grande-Bretagne, en Suisse, en France… de ce nouveau courant. Mais, progressivement, dans plusieurs domaines, ses positions provoquent une forte contestation notamment sur sa conception de l’apostasie de la chrétienté ou du baptême des enfants. Par la sévérité des exclusions qu’il a prononcées dans les années 1840, les Assemblées de Frères aboutissent à leur plus grande division en 1848. Une aile « exclusive » suivra les positions de Darby, et les autres suivent l’approche plus « ouverte » de George Müller, Craik ou Chapman.

Darby voyage en Europe, rassemblant au passage des « frères » — en vieil anglais, brethren, nom que se donnent les groupes, ailleurs on parle aussi de « piétistes », de « darbystes » ou de « momiers ». Il voyage ensuite en Amérique, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Les frères ne s’appellent jamais « darbystes » eux-mêmes, ils préfèrent le terme de « frères » en français, « brethrennote 1» en anglais.

Les frères insistent notamment sur les points suivants :

le Christ seul chef légitime de l’Église,
l’unité de tous les chrétiens, quel que soit leur milieu,
la nécessité pour les chrétiens de ne plus se réunir sous des dénominations diverses mais uniquement au nom de Jésus-Christ, seul centre du rassemblement des chrétiens (« là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis là au milieu d’eux » Mt 18:20),
le sacerdoce universel, spontané et « immédiat » (sans médiation d’un clergé),
la nécessité d’une foi personnelle et réelle.
Les groupes sont en communion réciproque et sous la direction directe de Jésus-Christ sans intermédiaire humain.

Il meurt en 1882 et est enterré à Bournemouth, dans le Dorset en Angleterre.
Darby qui connaît six langues (hébreu, grec ancien, anglais, français, allemand et italien), traduit la Bible, directement à partir des textes hébreu et grec, en trois langues: anglais, allemand et français. La première publication[Laquelle ?] a lieu en 1859. Cette traduction a pour particularité d’être très littérale, de vouloir avant tout respecter le texte, en sacrifiant au besoin l’élégance du style, voire la clarté du texte traduit. Il rédige aussi un synopsis de la Bible, de nombreux commentaires bibliques, des traités doctrinaux. Sa correspondance est également très abondante. Sa formation anglicane laissa des traces dans sa doctrine concernant les peines éternelles. Cyrus Ingerson Scofield s’inspira de la Bible Darby pour la Bible annotée par lui-même et qui est aujourd’hui la Bible commentée de référence aux États-Unis.

La Bible Version J.N. Darby 1872

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